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Revenons A Gauche dans le Territoire de Belfort avec Alain Dreyfus Schmidt
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27 mai 2007

Article paru dans l'Est Républicain du 11-12-2006 en page Belfort

Que va faire le PS ?
Remue-méninges au sein de la fédération socialiste après l'accord national signé avec le MRC. Se prolongera-t-il localement ?

Le retrait de Jean-Pierre Chevènement de la présidentielle et son ralliement à Ségolène Royal (lire en page France) ont des conséquences politiques immédiates dans le Territoire de Belfort.

Dans son volet électoral, l'accord national signé entre François Hollande, premier secrétaire du PS, et Georges Sarre, président du MRC, laisse le champ libre au maire de Belfort dans la deuxième circonscription qu'il espère reprendre au député UMP-PR Michel Zumkeller. Ce qui met implicitement fin au « gel » imposé par la direction nationale du PS, juste après la désignation par les militants de l'avocat Bruno Kern comme candidat.

Mais va-t-on pour autant vers un « dégel » rapide, à savoir le retrait pur et simple de ce dernier ? On peut en douter, tant les rancoeurs et les crispations se sont accumulées au sein de la gauche belfortaine.

Dès aujourd'hui, Bruno Kern, premier secrétaire fédéral adjoint délégué à la ville, va demander la tenue d'une assemblée générale extraordinaire des militants.

Il avait déjà sollicité une réunion similaire début juillet, obtenant alors un vote unanime en faveur du maintien de sa candidature, après l'annonce du « gel » de la deuxième circonscription.

Le candidat souhaite leur demander dès cette semaine de faire connaître à nouveau leur choix : « J'ai été investi par les militants. Ce sont eux qui me diront si je dois me retirer, ou pas. Ce n'est pas un accord de nuit passé en catimini qui va en décider à leur place. Ce n'est pas un bon exemple de démocratie participative ».

Fabiusien, Bruno Kern dénonce par ailleurs « l'immense coup de bluff » de Jean-Pierre Chevènement : « Il a battu les estrades et les plateaux de télévision pour faire croire qu'il irait jusqu'au bout de sa candidature, alors qu'il n'avait ni les 500 signatures requises, ni l'argent nécessaire, ni l'envie. Et le PS l'a cru ».

Yves Ackermann, président du conseil général et « ségoliniste » de la première heure, se montre moins amer : « Dans le cadre de la dynamique présidentielle, le retrait de Jean-Pierre Chevènement est une bonne chose. Il a pris en compte les erreurs du passé, mais localement, ce n'est pas au PS de faire les frais de l'accord et je souhaite que l'on discute globalement avec le MRC, d'un réel partage du pouvoir dans le cadre de toutes les élections à venir ».

Une appréciation qui laisse la porte ouverte à un éventuel ticket Chevènement-Kern pour le scrutin législatif. L'accord signé hier prévoit en effet que dans les dix circonscriptions dévolues aux chevènementistes, ces derniers aient « la responsabilité du choix de leurs suppléants » et que celui-ci s'opère « en bonne intelligence ».

Les discussions internes au PS, commencées dès hier, promettent d'être vives. Alain Dreyfus-Schmidt annonce déjà la couleur : « Ce n'est pas la première fois que Jean-Pierre Chevènement démissionne, et il n'a pas l'habitude de se voir imposé quoi que ce soit. Si Bruno Kern se retire, je me présenterai, quitte à être exclu du parti... ».

« En bonne intelligence »

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